Pérou: Laguna Paron
Après la Laguna Churup à Huaraz, j'ai pris la direction de Caraz, une petite ville andine située à une heure de bus de Huaraz.
Plus petite, plus calme, Caraz n'est reste pas moins en plein milieu de la Cordillère des Andes et les klaxons y sont bien moins nombreux.
Laguna Paron
Le lac le plus proche de Caraz est la Laguna Paron. Situé à 4155 mètres, il s'agit du plus grand lac de la cordillère blanche.
Départ
Cette fois, hors de question de refaire les mêmes heures que pour la Laguna Churup.
Lever avant 6h pour prendre un petit déjeuner et quelques provisions sur le marché central qui commence à peine à s'installer. Vers 6h30, direction la "station" de bus où se sont finalement beaucoup de taxis qui attendent.
A 6h45, c'est le départ, à six dans un taxi, direction le lac Paron (enfin pour moi, les autres descendront avant). J'arrive vers 7h30, prêt à entamer l'ascension jusqu'au lac.
La randonnée
Cette fois encore, la randonnée est située dans le parc national de Huascarán et est donc soumis à un droit d'entrée. Pas de soucis, j'ai toujours mon ticket acheté à la Laguna Churup.
La personne à l'entrée du parc m'annonce trois heures pour arriver au lac. Allons y dans ce cas !
L'intégralité de la montée jusqu'au lac peut-être faite en voiture. L'itinéraire de randonnée suit en parti cette route là en prenant des raccourcis entre les lacets lorsque c'est possible.
L'avantage d'être parti tôt, c'est que je ne croise que peu de voitures pendant toute la durée de la montée (trois à tout casser) ! L'inconvénient, c'est que la brume n'est pas encore levée. Tant pis du moment qu'elle se lève une fois que je suis arrivé au lac.
Malgré la brume, les paysages sont magnifiques (comme toujours). L'ascension est assez simple dans l'ensemble, alternant passages assez pentus entre les lacets du chemin principal et léger dénivelé sur ce dernier. Cela ne m'empêche bien entendu pas de faire quelques pauses pour profiter du paysage et respirer un peu.
Comme annoncé par mon hôte à Caraz et par le sympathique petit vieux à l'entrée du parc, il faut compter trois heures pour arriver au bord du lac. Encore une fois, la vue est absolument incroyable. Le lac est d'un bleu turquoise tout simplement bluffant !
Je ne m'attarde cependant pas trop car si les véhicules était rares en début de journée, ils sont de plus en plus nombreux à arriver au bord du lac. Même si on est bien loin de l'affluence de gros sites touristiques, je n'ai pas forcément envie de rester de ce côté. Ce n'est pas un problème, un chemin longe le lac sur toute sa longueur, pas loin de quatre kilomètres.
Une fois arrivé de l'autre côté du lac: je suis seul. Ou presque, puisque quelques bovins peu farouches broutent aux alentours.
Je continue de suivre le chemin qui se prolonge mais je suis vite arrêté par une petite rivière. Impossible de la traverser avec mes chaussures (du moins sans être trempé). Je tente pieds nus, cependant le premier pied dans la rivière suffira: je m'arrête ici ! L'eau est froide, je n'est pas de serviette et je ne suis finalement pas tant mal au bord de ce cours d'eau. D'autant plus que je marche depuis au moins 4h30, il faut penser au retour.
Après une bonne pause pour déjeuner, je me remets tranquillement en route. Le chemin qui longe le lac est toujours aussi sublime et j'ai le plaisir de constater que dans la vallée, la brume s'est levée.
Pour le retour une fois sorti du parc, j'ai eu la chance d'être pris en stop par une famille locale habitant à Caraz et qui revenait tout juste de la pêche. :)
Conclusion
Superbe randonnée ! Il m'aura fallu 8h30 pour monter jusqu'au lac, aller de l'autre côté et revenir (pauses comprises). Le chemin est facile à suivre et agréable à emprunter et la vue à l'arrivée vaut réellement les trois heures pour arriver au lac. Certes il est possible d'y accéder en voiture mais le plaisir n'est pas le même. :)
Excellente découverte au marché: le jus de Quinoa. Servi chaud, j'ai d'abord craint que ce soit une soupe avant de déguster un jus excellent (meilleur qu'un jus d'ananas frais, c'est pour dire).
Encore un oubli de ma part: la serviette ! Peut-être que sa présence aurait suffit à me motiver pour continuer un peu plus loin cette randonnée.
Quoi qu'il en soit, cette randonnée était absolument fantastique.